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BÉRÉNICE

De Jean Racine | Mise en scène Laurent Brethome | Création Janvier 2011


Spectacle créé du 18 au 20 janvier 2011 au Théâtre de Villefranche/Saône

Tournées 2011-2014
du 25 au 26 janvier au Théâtre de Roanne
le 4 février au Théâtre Théo Argence de St-Priest
du 15 au 16 février aux Scènes de pays
dans les Mauges, Beaupréau
le 17 mars au Théâtre Edwige Feuillère de Vesoul
du 24 au 25 mars au Grand R, Scène Nationale
de La Roche-sur-Yon
du 29 au 31 mars au Théâtre de Bourg-en-Bresse
du 17 au 18 octobre au Grand T, Scène Conventionnée
Loire-Atlantique, Nantes
le 20 octobre au Fanal, Scène Nationale de Saint-Nazaire
du 2 au 4 novembre au Nouveau Théâtre d’Angers,
Centre Dramatique National
le 10 novembre au Carroi, La Flèche
du 29 novembre au 10 décembre au Théâtre Jean Arp de Clamart
le 13 décembre au Carré, Scène Nationale de Château-Gontier
le 16 décembre au Théâtre de Laval
le 13 mars 2012 au Théâtre de Cusset
du 21 au 23 mars au Théâtre du Vellein, Villefontaine
le 3 avril au Centre Culturel Juliette Drouet, Fougères
le 12 avril au Théâtre de Chartres
du 23 au 24 octobre à la Commanderie de Dôle, Scènes du Jura
du 13 au 14 novembre à la Halle aux Grains, Scène Nationale de Blois
du 4 au 5 décembre au Théâtre Firmin Gémier, La Piscine, Châtenay-Malabry
le 11 avril 2013 à l’Hectare, Scène Conventionnée de Vendôme
le 31 mai au Théâtre de Thalie, Montaigu
du 9 au 12 avril 2014 au Théâtre Sorano, Toulouse

Production Le Menteur Volontaire
Coproduction Théâtre de Villefranche/Saône / Scènes de pays dans les Mauges, Beaupréau / le Grand T, Scène Conventionnée de Loire-Atlantique / avec le soutien du Grand R, Scène Nationale de la Roche-sur-Yon

Avec Julie Recoing Bérénice
Thomas Blanchard / Thomas Matalou Titus
Philippe Sire Antiochus
Fabien Albanese Paulin
Thierry Jolivet Arsace
Sophie Mourousi Phénice
François Jaulin / Dominique Delavigne Rutile

Dramaturgie Daniel Hanivel
Scénographie et Décor Julien Massé
Lumières David Debrinay
Costumes Quentin Gibelin
Paysage sonore Antoine Herniotte
Conseiller chorégraphique Yan Raballand
Régie générale Gabriel Burnod
Assistante à la mise en scène Anne-Lise Redais
Crédit photos Gérard Llabrès


« Bérénice de Racine est une pièce contemporaine…
Écrite en 1670, cette pièce ouvre une fenêtre sur un monde de puissants qui éprouvent les difficultés et les pièges des rapports troubles qui lient le pouvoir et l’amour.

Contexte ? La pièce s’ouvre sur une fête mondaine… Le champagne coule à flots, les portes vitrées laissent transparaître une décadence bourgeoise qui ne s’exprime que dans l’excès…. Et Bérénice s’enivre. Titus, l’homme qu’elle aime, vient d’accéder à la fonction d’empereur…

Cette tragédie naît de l’affrontement entre deux impératifs inconciliables : Titus règne ; Titus aime Bérénice qui est reine de Palestine ; et la loi de Rome est hostile à tout ce qui est roi ou reine. Titus ne peut fragiliser sa mission à la tête de Rome au nom de la passion qui l’unit à Bérénice. Et Bérénice chute…

Je crois que pour monter une pièce classique aujourd’hui il est nécessaire d’interroger la frise du temps qui la relie au présent. Trouver la clef dramaturgique qui justifie l’urgence de monter Bérénice fut pour moi assez évident : nous vivons dans une société où la presse à scandale, qui relate les folles et banales histoires des puissants de notre monde, vend chaque semaine un peu plus de papier. L’intérêt grandissant de bon nombre de personnes pour des histoires banales magnifiées ou rendues exotiques par une dimension “people” ne cesse de m’effrayer et de m’interroger.

Voilà pourquoi Bérénice est une pièce contemporaine. Elle ne fait que raconter de manière plus poétique ce que nous pouvons observer au quotidien dans différents médias. Bérénice, Titus et Antiochus auraient pu s’appeler Carla, Cécilia, Nicolas, Sylvio, Barack ou Dominique.

Il ne s’agit donc pas pour moi de faire du neuf avec du vieux… mais plutôt de porter sur le neuf un regard ancien. »

Laurent Brethome

Presse

Le premier pari, réussi, est de nous faire entendre Racine. Ces jeunes comédiens disent si admirablement les vers qu’on oublie un moment les alexandrins, leur côté formel, pour n’être attentif qu’à la musique de la passion. On suit cette histoire comme on lirait un roman d’aujourd’hui : pas un souffle dans la salle, captive…

C’est sans doute ce qui rend cette Bérénice si moderne, si proche de nous : les comédiens font la part belle aux sentiments, à l’attirance et aux désirs des corps.

Trina Mounier, Les trois coups

Un coup de fouet pour la Bérénice de Laurent Brethome, où affleurent le souffle obscur et la rage lumineuse de la passion sensuelle racinienne.

La tragédie est sans action, si ce n’est les hésitations de Titus à choisir entre Rome et Bérénice, fantoche manipulé par Paulin qu’incarne Fabien Albanese . Or, la mise en scène rutilante d’audace réveille la tragédie de son endormissement, un appel d’air revigorant.

Véronique Hotte, La Terrasse

Une Bérénice sensuelle et baroque. Le metteur en scène surligne à la sanguine les tourments de ces personnages. Un travail qui a le mérite de rendre accessible le texte de Racine sans trahir les exigences de l’alexandrin.

Antonio Mafra, Le Progrès